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1Monseigneur, ores je n’aye opinion que par la votre dernière qu’il vous
2a pleu m’escripre, n’ayez entendu me délaissier quelque cognoissance
3de cause sur l’ouverture alternative des portes de cette ville,
4d’aultant que selon les occasions et occurances, je seroys
5beaucoup plus asseuré de tenir fermées les unnes que les
6aultres comme elles ne sont esgalles à se garder de
7surprinse, joinct que ne pouvant ceulx qui sont de garde
8en deux desdites portes y demeurer à couvert (quelque solicitations
9et instance que j’aye sceu faire devers noz consulz de faire couvrir
10et accomoder les lieux des corps de garde d’icelles), il est
11impossible de le y faire tenir et arrester en temps de
12pluye ou d’impétuosité de ventz. Ce néantmoings, pour
13le désir que j’ay ne desfaillir d’ung seul poinct à voz
14commandementz et à ce qu’il ne semble à quelques ungz
15le contraire, je vous supplie très humblement, Monseigneur,
16me voulloyr despartir sur ce plus expressément
17votre intention et je prierey Dieu vous donner
18Monseigneur, en parfaicte santé, très heureuse et longue
19vie. De Gap, le XXIXe de novembre 1572.
20Vostre très humble et plus obéyssant serviteur B. Olier
21L’on m’a dict que aulcungs des chiefz
22de l’opinion de ses environs vendent
23leurs domaines, exigent leurs debtes
24fort diligemment et ramassent des
25deniers le plus qu’ilz peuvent. Je ne
26scay, Monseigneur, si ce seroyt comme
27aulcungs le deubtent qu’augmenter pour faire
28à s’en aller.